Le Ruffé c'est d'abord un restaurant, qui s'applique à travailler les produits locaux.
Même, pour aller un peu plus loin, ils participent à des filières d'élevage et d'écoulement de races à viande quasi disparues pour certaines, pie noire bretonne, coucou de Rennes, porc blanc breton, veau de froment...
Ces produits sont à la carte du restaurant, et aussi, depuis quelques temps, une gamme de conserves est élaborée au restaurant et vendue sur place.
J'ai un peu interrogé le maître d'hôtel :
Les recettes sont testées en plat du jour en salle, toutes les préparations finalisées sont faites dans la cuisine du restaurant, puis refroidies et transférées dans un labo semi-industriel où les bocaux sont remplis et stérilisés.
Après le porc blanc et le veau nourri au froment, le prochain produit va être à base d'agneau local. Fin de semaine prochaine, leur boucher va découper pas moins de 40 agneaux qu'il faudra ensuite cuisiner.

J'y suis entrée pour faire des petits cadeaux d'apéro et suis sortie assez satisfaite avec des accords mets vin :
- un bocal de rillettes de porc blanc & une bouteille de cidre Royal Guillevic (des textures assez grasses)
- une bouteille de vin rouge de Loire (même du 44), d'un cépage utilisé aussi dans le Bandol & un bocal de terrine de veau au karrigosse (deux produits assez corsés).
Et en plus, j'ai fait la maline vu que je connaissais l'histoire amusante du karrigosse, mélange de type curry inventé par un pharmacien de Lorient appelé Monsieur Gosse. Ce mélange d'épices inspiré de l'histoire de la ville a d'abord été vendu dans les pharmacies.

Tiens tiens, en parcourant l'étalage, j'ai aussi vu une terrine de porc à l'andouille, un peu dans le style de ce que j'ai fait dimanche dernier ! On peut dire que c'est une tendance ?

Je retournerai avec curiosité découvrir la recette des saucisses d'abats d'agneau aux algues.