Petit rappel des faits :
Jeudi, en atelier cuisine, nous devions nous organiser comme nous le souhaitions, pour réaliser chacun individuellement les recettes que l'on souhaitait pour réviser ou expérimenter un certain nombre de techniques. Journée très agréable et instructive lors de laquelle chacun a pu travailler à son rythme et manipuler les outils dont il avait besoin.
J'ai commencé par un mille-feuille et comme il est resté de la pâte, je l'ai abaissée pour un cercle à pâtisserie. Il me restait à voir avec quoi la remplir.
J'avais aussi choisi d'utiliser la mandoline et j'ai donc sauté les légumes que j'avais ainsi transformés en tagliatelles :
- les carottes, puis les courgettes dans un peu de beurre, en les laissant perdre un peu de leur eau et colorer légèrement (il ne faut donc pas mélanger les légumes à cette étape et ne pas mettre trop de choses dans la poêle en même temps)
- les navets proches d'un glaçage à brun, donc dans un peu d'eau + beurre + sucre, en laissant cuire jusqu'à ce que la texture des navets devienne moelleuse et qu'ils caramélisent légèrement. Si si, les navets un peu sucrés, c'est très bon.
J'ai bien mélangé tous ces légumes ensemble, salé, poivré, versé pèle-mêle sur le fond de tarte et j'ai terminé par un appareil à crème prise (un jaune pour un oeuf entier, lait + crème). Et hop au four. Comme pour toutes les tartes, on enlève le cercle aux 2 tiers de la cuisson pour que la croute puisse dorer. J'ai eu le temps de sortir la quiche du four et je l'ai abandonnée là, comme je devais filer à Lorient pour un entretien dans un restaurant pour un stage à venir (j'y reviendrai en temps voulu !).
Mes petits camarades ont été assez sympa de m'en laisser suffisamment pour que je puisse la goûter et mon verdict personnel est : capable ! d'être dégustée. C'était objectivement pas mal, même réchauffé, joli, et bon. Dans un temps pas si ancien, j'aurais nécessairement ajouté du fromage, des épices, d'autres légumes... Là j'ai eu envie de laisser les ingrédients s'exprimer directement, sans artifice et ça vaut le coup ! J'ai un peu désappris les aromatisations tordues pour me concentrer sur les vraies saveurs des ingrédients, et j'en suis bien contente. Il faut avoir confiance dans le goût simple des choses !

Note pour le bachotage en vue de l'examen :
La recette inventée, le bricolage avec les ingrédients qui tombent sous la main, les présentations "modernes" des légumes jetés pèle-mêle, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire lors de l'examen. On attend de nous la capacité à reproduire les recettes de l'académie, et c'est déjà suffisamment de travail. Une fois qu'on aura acquis (et réellement acquis) tout ça, alors seulement on pourra aller jouer à s'exprimer selon ses propres envies. Cela paraît un peu strict et presque rétrograde mais ce n'est pas non plus une mauvaise méthode : c'est quand on maîtrise le solfège que l'on peut vraiment s'exprimer avec un instrument !
Conseil donc de notre formateur : "n'ouvrez pas d'autre livre de cuisine que le livre des recettes de référence que l'on doit savoir pour le CAP d'ici l'examen, cela vous évitera de vous donner de mauvais repères". J'avoue : j'ai acheté un livre de cuisine cette semaine...