Ce ne sera peut-être pas un rapport d'étonnement à proprement parlé mais plutôt un certain nombre d'éléments qui m'ont surpris ou que j'ai pu remarqués lors de cette première semaine dans ma nouvelle vie. Certains points demanderaient peut-être à être plus approfondis qu'ici. J'y reviendrai plus tard si besoin pour les précisions utiles.

CONTENU DE LA FORMATION :

  • le but N°1 est pour le moment l'acquisition des méthodes de réalisation des recettes, on s'intéresse aussi aux temps de réalisation mais pour le moment très peu à la finition en goût des recettes. On assaisonne bien sûr, on parle des variantes de goût par ajout d'autres ingrédients ou d'épices, mais on pratique peu ces variantes, l'analyse sensorielle des réalisations, leur amélioration du point de vue des saveurs...
  • j'arrive en cours d'année, avec des "camarades de classe" qui ont déjà une certaine pratique et je me rends compte que l'on réalise d'ores et déjà des recettes complexes, qui demandent une multitude de compétences techniques, de types de réalisations, plutôt que d'avoir une progression pédagogique plus lente dans la complexité technique, même si à mon niveau, il ne m'est pas demandé de réaliser toutes les étapes tout de suite. Je m'interroge sur le déroulement des ateliers de cuisine en début d'année ?
  • la cuisine de l'atelier est très bien équipée. Et ça me donne parfois l'impression de pouvoir faire des miracles impossibles à réaliser dans une cuisine de maison ! Même si on fait tout à la main, même battre les oeufs en neige ou la crème fouettée !
  • c'est vraiment une formation pour adultes, qui a pour but de nous responsabiliser dans nos apprentissages et c'est bien parce que ça permet de ne pas perdre pied hors du monde réel où il faudra être autonome, au maximum. A chacun de faire ce qu'il veut de sa période de formation, de se prendre en main !
  • Pas seulement de la technologie culinaire dans les cours mais aussi certaines choses qui incitent à faire des recherches sur des questions d'actualité, et qui ouvrent un peu l'esprit, et c'est plutôt bien !

SUR LA GASTRONOMIE FRANCAISE :

  • Le mot n'est pas exact mais c'est celui qui me vient, la cuisine à la française est-elle "ringarde" dans le sens où on peut se demander qui aujourd'hui réalise à la maison les recettes qui nous sont enseignées dans cette formation ? Trop compliquées, longues à réaliser ? Trop riches en matières grasses, trop couteuses ? Cela n'enlève rien à l'intérêt d'apprendre ces clés de la gastronomie française, comme il faut bien connaître ses gammes pour pouvoir faire des variations ensuite, pour imaginer des adaptations. J'ai l'impression parfois de réaliser des recettes plus dignes des restaurants de l'entre 2 guerres et que de ceux d'aujourd'hui, qui ont fait la part des choses entre cuisine traditionnelle et nouvelle cuisine. C'est un sujet que je vais apprécier

ORGANISATION:

  • Je le savais déjà pour en avoir discuter avec des restaurateurs mais il est clair ici aussi que le tri des déchets ne fait pas partie des moeurs. Livraison des premières poubelles "jaunes" pour les emballages recyclables cette semaine. Personne ne sait comment s'en servir réellement et elles restent assez vides, du fait aussi qu'en utilisant principalement des matières premières fraîches, les emballages sont réduits. Rien n'est prévu par contre pour les déchets verts. Et d'un autre côté, je me rends compte aussi qu'on jette beaucoup de co-produits : blancs des courgettes, oeufs blancs ou jaunes seuls, pieds des champignons...
  • A vivre ensemble, 6 élèves et un formateur, dans un processus d'apprentissage, une certaine fatigue et une certaine tension interviennent en fin de semaine, comme à l'école en fait. Je me promets d'essayer de mettre de l'huile dans ces rouages ou d'essayer au moins

D'UN POINT DE VUE PERSONNEL:

  • on m'a fait la remarque que je n'ai pas perdu mes réflexes qualité IAA : port de la charlotte, lavage de mains, nettoyage. Serait-ce un peu comme le vélo ?
  • à chaque fois que j'ai eu l'occasion de présenter le contexte de ma démarche (reprise d'étude en CAP de cuisine après un diplôme d'ingénieur et 10 ans dans le marketing et la communication), je reçois un bon accueil, c'est assez encourageant ! Et ça donne vraiment envie de tirer le meilleur parti de cette formation !
  • il va me falloir beaucoup de pratique pour maîtriser les techniques, l'utilisation des couteaux... La masse de choses à retenir est très importante ! Et pour le moment, le travail personnel dans les livres ou aux fourneaux ne me fait pas peur !